6 juin 2003

NOUVELLES DES GRÈVES : Le CSR produit un bulletin de grève régulier que vous pouvez consulter sur http://perso.wanadoo.fr/csr Contrairement à ce qu'essaient de faire croire les médias, notre mouvement contre les réformes salopes s'amplifie ! Ce n'est vraiment pas le moment de lâcher ! Il faut au contraire envoyer des délégation partout où la grève n'a pas encore commencé pour les mettre eux-aussi en grève. Ça marche !

Bulletin pour la Grève Interpro


A photocopier et distribuer


N°9 – vendredi 6 juin 2003


Les bulletins peuvent être consultés sur le site du CSR : http://perso.wanadoo.fr/csr


La grève reconductible qui a démarré le 3 juin tient encore dans l’Education, la SNCF, la RATP et les Transports Urbains ainsi que certaines boîtes du privé. Pour renforcer le mouvement les grévistes ont organisé des manifestations spectaculaires. Le gouvernement n’hésite pas à utiliser de la force pour réprimer les manifs et casser ainsi les grévistes les plus militants.


Alors que les grévistes mettent tous leurs efforts à construire la grève interpro reconductible, les confédérations appellent à nouveau à une nouvelle journée d’action le 10. Après celles du 13 avril, du 25, nous savons bien que les journées d’actions ne peuvent suffire à faire plier le gouvernement. C’est maintenant qu’ils faut lancer toutes les forces dans la bataille pour gagner.


Les confédérations ont déjà trop freiné la mobilisation alors que l’Education était déjà en grève depuis plusieurs semaines.


La journée historique du 13 aurait pu permettre de partir en grève reconductible et ainsi de ne pas laisser la CFDT signer si facilement un accord pourri.


Dans les Assemblées Générales, nous devons proposer les revendications qui permettent d’unifier les secteurs du public et du privé.


Retrait du Plan Fillon, Retrait des ordonnances Balladur de 1993, 37,5 pour tous,

Non à la Décentralisation,

Création d’une caisse contrôlée par les syndicats de financement de la reprise par les salariés des entreprises fermées ou délocalisées.


Les grévistes d’aujourd’hui doivent envoyer des délégations pour faire débrayer les autres entreprises et ainsi étendre la mobilisation. C’est la condition de notre victoire commune. C’est aussi préparer les équipes syndicales qui permettront de reconstruire le syndicalisme interpro et intersyndical dont nous avons besoin pour renforcer le mouvement syndical dans le privé.


Envoyer nous vos infos sur vos initiatives interpros.


Les documents joints : Le tract de la CGT Isère, le tract du CSR qui commence à dater mais reste intéressant bien sûr.

Présentation du bulletin

Depuis maintenant un mois et demi des salariés de l'éducation Nationale se sont engagés dans une grève reconductible afin de s'opposer à la décentralisation, aux licenciements de précaires et à la casse des retraites. Très rapidement les grévistes se sont dits favorables à un mouvement d'ensemble public-privé.

Cet appel faisait écho à celui porté par le collectifs des entreprises en lutte (Daewoo, ACT, Alstom,…) qui avait organisé une manifestation nationale à Paris le 21 mars pour la défense de l'emploi et de la protection sociale.

Alors que des dizaines de milliers de travailleurs sont déjà entrés en lutte dans ces secteurs mais aussi ailleurs, leur appel ne reçoit que peu d'écho de la part des directions syndicales. Les conditions dans lesquelles se préparent la grève du 13 mai sont préoccupantes puisque le mot d'ordre de grève reconductible est encore très minoritaire dans la bouche de nos dirigeants confédéraux.

Alors que les secteurs déjà en lutte devraient être appuyés afin de préparer une extension interprofessionnelle, peu de soutien leur est apporté. Les militants de notre courant ont déjà interpellés leurs dirigeants respectifs afin de demander à ce qu'une campagne de soutien soit immédiatement apporté, ne serait qu'en faisant savoir par tract ou par bulletin l'importance de ces luttes. Globalement nos demandes n'ont pas trouvé d'aboutissement.

Notre Courant n'a jamais souhaité de substituer aux confédérations mais au contraire pallier à leurs faiblesses (il est vrai nombreuses à l'heure actuelle). C'est ce que nous faisons aujourd'hui en proposant la réalisation d'un bulletin de grève national, quotidien et interprofessionnel. Jusqu'à ce que les confédérations se chargent de coordonner réellement les luttes en cours ou jusqu'à la création d'un comité national de grève, le CSR produira donc ce bulletin. C'est en effet la fonction du syndicalisme que de coordonner les luttes.


Nous proposons à tous les syndicats, les sections, les AG et les militants investis dans la lutte, quelques soit leur secteur et leur appartenance syndicale, de nous faire parvenir des informations sur l'état de la mobilisation et sur les initiatives locales ou de branche professionnelle. Nous recevrons ces informations par mail jusqu'à 22 heures pour les synthétiser et les produire sous la forme d'un bulletin de grève à 23 heures. Celui ci pourra être diffusé le matin dans les AG ou servir à enrichir les débats dans les entreprises.

Il est nécessaire que tous les grévistes ( ou les futurs grévistes) puissent s'approprier ces informations et les reprendre à leur gré. Elle ne sont pas la possession du CSR. Il en est de même pour le contenu de nos tracts qui peuvent être repris en intégralité, en partie, voire même transformé si des syndicats ou des militants désirent les utiliser localement comme matériel de propagande en vue de la généralisation de la grève.


Vous pouvez consulter les bulletins quotidiens de grève sur notre site (http://perso.wanadoo.fr/csr). Nous pouvons également vous le faire parvenir systématiquement tous les soirs si vous inscrivez à notre liste.


Pour plus d’infos sur les mobilisations dans la Fonction publique voir le site de l’UGFF-CGT : http://www.ugff.cgt.fr/

Pour l’Education : http://www.reseaudesbahuts.lautre.net/

Pour les Impôts : http://www.snui.fr/synd/actualite/action/action.htm

Pour des affiches de lutte : http://noraffaran.free.fr/

Pour recevoir d’autres infos sur les luttes : infos-luttes@samizdat.net ;


RATP :
Grève des transport en Ile de France : quelques mensonges médiatiques et quelques réflexions à chaud.


La grève des transports en Ile de France est ce jeudi 5 au matin nettement plus forte que ce que les médias nationaux racontent. Un exemple : la ligne B du RER (qui traverse la région parisienne du nord au sud, aéroport de Roissy- saint Rémy les Chevreuses. Ce jeudi 5, troisième jour de la grève, pas un seul train ne circule à 8 h. Hier, le trafic était de l'ordre de un train sur deux, pour 82 % de grévistes au total (toutes catégories confondues) sur cette ligne. Sur cette ligne B en tout cas, la seule dont je peux parler en toute connaissance de cause, la grève est puissante et se durcit (le pourcentage de trains qui circulent, le seul donné par les médias, ne correspond nullement au nombre réel de grévistes un jour donné, la direction disposant d'un volant important de conducteurs "en réserve" et fait appel aux non-grévistes parmi eux.


On sait que la grève de la RATP est rendue difficile par le soutien que le syndicat autonome, puissant chez les conducteurs, a accordé au gouvernement en refusant d'appeler à la grève au motif que la direction de la RATP aurait donné des garanties suffisantes concernant la préservation du régime spécial de retraites même après l' adoption du plan Fillon. La quasi-totalité des agents RATP avec qui j'ai discuté ces derniers jours n'est pas dupe. Ils savent à peu près tous qu'"après les autres fonctionnaires, notre tour viendra". Mais la décision à la Chérèque du syndicat autonome crée un certain trouble sur les capacités de cette grève à prendre son essor : les "militants de la grève" à la RATP s'emploient avec une ténacité remarquable à insuffler la confiance en la force du mouvement . Comme ils surmontent les séquelles de la grève des 14-15 mai, où ils étaient partis spontanément et massivement en grève à la suite du 13, jusqu'à ce que la direction de la CGT parvienne à leur faire reprendre le travail. Les militants CGT que j'ai vus ces derniers jours (en pointe puisque la CGT est le seul syndicat à appeler à la grève) sont pour le moins en alerte quand au fait que cette fois-ci, les consignes syndicales "doivent aller dans le bon sens" : la grève jusqu'à la victoire.


Le plus important : dans les dépôts , les AGs et les piquet de grève des gares de départ des trains une solidarité militante nouvelle est entrain de se nouer entre grévistes RATP et grévistes enseignants. Depuis trois jours, des dizaines et des dizaines d'enseignants de la région parisienne mettent leur réveil à 4 h du matin pour se trouver avant 5 h dans les dépôts qui s'échelonnent le long des lignes RER et dans les dépôts métros-bus, appelés par des agents RATP grévistes, très demandeurs, pour discuter, avec les non-grévistes potentiels et les convaincre de ne pas travailler. Ces "piquets de grève" (qui pour l'instant n'empêchent pas un train de partir quand le conducteur le veut vraiment vraiment)  fonctionnent de façon efficace. Le plus important est la découverte mutuelle, par les enseignants et les RATPistes en grève, de l'identité profonde non seulement de leurs intérêts, mais de leur façon de "ressentir" cette grève, comme une grève qui tire sa force de la conviction qu'elle est une grève de résistance contre un modèle de société inhumain, pour défendre (ce qu'on entend de plus en plus) "un type de civilisation" contre la loi des marchés...


La présence des enseignants aux piquets de grève et aux AG a entraîné des interventions policières hier dans deux dépôts (sans heurts ni blessés, à ma connaissance). Ce matin, au terminal où j'étais (avec 3 autres enseignants grévistes du secteur) ,deux gendarmes sont venus voir, rien de plus. Cela pourrait se tendre : raison de plus pour utiliser en masse la "force de frappe" militante de la grève enseignante et aller encore plus nombreux dans les AGs et piquets RATP qui ne demandent que cela - y compris pendant ce long week-end qui sera difficile à tenir. La responsabilité de la grève enseignante est claire  : aider dans la pratique la grève des transports (et pas seulement elle bien sûr) à se construire. C'est ainsi que nous ferons capoter ensemble les misérables manoeuvres des dirigeants syndicaux qui cherchent à démoraliser (Blondel, Thibault, et Aschieri aussi, même si la marge de manoeuvre de ce dernier est encore plus étroite).


Car ces manoeuvres peuvent échouer. Comme les mensonges médiatiques peuvent se retourner contre ceux qui les fabriquent. Et si la grève échappait dans les jours qui viennent au contrôle des directions syndicales  ? Et si le 10 juin la discussion du projet Fillon commençait à l'Assemblée non sur fond d' un « temps-fort » / baroud d'honneur, mais au milieu d'une grève public privé se généralisant dans le pays ? L'objectif paraissait utopique il y a peu. L'est-il toujours ? Et si c'est le cas, mesure-t-on bien l'ampleur de la défaite que la grève pourrait infliger au gouvernement et à ses défenseurs directs et indirects ?


Bon courage pour la suite,

Benoît


Transports Urbains : Les chiffres du 4 juin

RTM (Marseille) : 90 % Reconduite

Lyon  : 70 % Reconduite

Tours  : 60 % Reconduite

Reims  : 70 % Reconduite

ADP  : 80 % Reconduite

Douai  : 80 % Reconduite

Nice  : 100 % Reconduite

Cannes  : 100 % Reconduite

Valenciennes  : 85 % AG à 13h30

TRA (Transports privés IDF) : 85 % Reconduite

Besançon  : 65 %

Nancy  :  ? Reconduite

Poste : La situation est compliquée le mouvement se développant avant tout dans les centres de tri. Dans la nuit du 4, le taux de reconduction était de 40% dans les centres de tri. Autre secteur très mobilisé, les chèques postaux avec un taux de reconduction de 13% le 4 juin.

Les centres de tri de Carcassonne, Marseille, Montpellier, Perpignan... seraient en « grève majoritaire » depuis plusieurs jours (source FO).


SNCF  : La journée du 3 a été massive (42 % au niveau national soit plus qu'en décembre 95 où le mouvement était parti avec un taux de 39 %). Le 4 juin, reconduction est à 25 %. nombreuses assemblées générales aient voté la reconduction du mouvement dès vendredi.

L’aiguillage du Mans a été bloqué mercredi empêchant toutes circulation vers Paris. Des voies ont été occupées à Paris et dans le Nord.


Impôts  : Le 3 juin les chiffres de grévistes étaient de 42 % aux impôts et 33% aux finances.
Des secteurs en reconductible aujourd'hui. L'administration essaie de casser la grève reconductible en exerçant des menaces sur les agents et en tentant d'empêcher les piquets de grève.

Education nationale  : La mobilisation est restée très puissante le 3 mais aussi dans la reconduction. Il faut également signaler que le mouvement continue de se développer dans les départements où il s'est construit tardivement.
La démarche interprofessionnelle en direction des services publics et des entreprises est de plus en plus accentuée : délégations, piquets de grève communs, assemblées interpro sur les bassins d'emplois.

Les menaces se font de plus en plus pressantes sur les grévistes qui refusent d'assurer les activités liées aux examens (jurys, oraux et corrections). Cette pression est rendue possible grâce à l'attitude de compromission adoptée par le SNES-FSU.

Transport Aérien : A Orly, environ 600 manifestants ont envahi pendant deux heures l'aérogare ouest.


Aix : Dans les lycées, la grève n'aura plus aucun sens à la fin de la semaine puisque nous n'auront plus d'élèves...

L'AG des grévistes des lycées Vauvenargues (Aix) a décidé ce matin de sortir un peu des murs du lycée et d'aller vers d'autres secteurs en lutte. Demain matin, nous avons rendez-vous à 8h30 à la gare TGV d'AIX (Plateau de l'Arbois) pour une diffusion de tracts (et plus si affinités).

Nous appelons tous les enseignants du secteur ou de Marseille à nous rejoindre. 3 TGV sont annoncés au départ de Marseille demain matin ( entre 8h30 et 9h30). Exprimons notre solidarité avec les cheminots en grève.


Arles : On attaque a 6 h 45 avec une délégation interpro de soutien aux postiers du tri en grève. La manip est simple. En cas de blocage de l'accès du tri par les grèvistes poste, les noms sont relevés par le chef de centre et c'est le référé direct. Ce matin, un huissier est venu constater le blocage (pacifique) les postiers se tenant à l'écart. Les flics (2) sont passés jeter un oeil, sans plus.

C'est ensuite le chef de centre qui déboule, très poli et qui prend note de notre refus de laisser place au semi qui amène le courrier, ou même au débarquement manuel des colis pour les entreprises. Il prend congé en nous souhaitant une bonne journée, le chauffeur du semi grimpe dans sa cabine et repart. Terminé, il n'y aura pas de courrier à trier aujourd'hui. Les postiers votent la reconduction à l'unanimité (75 % de grévistes).


Bastia : grosse manif et grosse débauche de lacrymo et de grenades détonantes : une dizaine de blessés


Carcassonne : Jeudi matin (7h), occupation de l'inspection académique avec l'aide des salariés des ptt, impots, conseil général. Portes cadenassées, salles occupées, etc...

évacuation par les flics : qq heurts, tout le monde s'est dit choqué des méthodes (reportage sur France 3 avec interview de l'UNSA et de SUD).

nous avons enchainé avec une manif improvisée en direction du centre de tri bloqué par un piquet : repas sur place (la confédération paysanne nous a alimenté !)

qq passages dans des boites privées et à un centre télécom (nous avons été acceuillis par un militant de SUD qui a déployé un drapeau et ouvert les portes)

Nous nous sommes rendus devant la gare. Arrivés sur place sous la pluie, un cordon de flics en tenue robocop (les mêmes que le matin) nous ont empéché d'y accéder. On a essayé à qq uns de contourner les obstacles mais d'autres flics (dont un très agressif) étaient là.

Impossible de rejoindre les cheminots en AG !

les flics nous ont dit que les consignes du ministère via le préfet étaient de bloquer toutes nos initiatives par la force : nous voilà prévenus !

 

Chalons :

Les syndicats FO, CGT et SUD de chez Kodak Chalons défilent cet après midi dans la zone industrielle pour entraîner les salariés de Péchiney, Laurent, Philips...


Clermond-Ferrand : 60 000 personnes à Clermont-Ferrand où l'interpro est une réalité depuis le 13 mai.
C'est la plus grosse manif jamais faite dans l'histoire de la ville et l'annonce de 10 000 puis 9000 ce matin selon la police nous distrait beaucoup : qui peut croire une chose pareille ?
Du coup, on remet le couvert demain jeudi sans attendre la (lointaine) perspective du 10 qui ressemble à une pantalonnade.


Des camarades de l’Education sont allés fraterniser avec les travailleurs du grand chantier giscardien du Zénith. Ils ont été accueillis dans un grand enthousiasme aux cris de grève générale et les gars ont posé les outils. Les 500 salariés (plusieurs entreprises) du chantier « La grande halle d'Auvergne » sont en grève.

L’après midi, ils sont allés à la rencontre d'autres salariés du bâtiment et des travaux publics.


Nantes : La grève reconductible a été décidée dans plusieurs secteurs. C'est le cas à Nantes, par exemple à Système U ((70% des 1500 salariés), Saunier Duval, Cordemais EDF et à la mairie de Nantes.


Bobigny : Proposition de tract intersyndical élaboré à l'issue de l'assemblée générale interprofessionnelle du mercredi 4 juin 2003 à la Bourse Départementale du Travail de Bobigny

Manifestation interprofessionnelle 93 public/privé

*Contre le plan Raffarin/Fillon.
* Pour une réforme sur la base de nos revendications : 37,5 pour tous à taux plein à 60 ans au plus tard.
*Contre la précarité et les licenciements.
*Pour une vraie politique de l'emploi et la justice fiscale et sociale.
*Contre la décentralisation des services et des personnels.
*Pour un vrai service public national au service de tous.

Chômeurs, salariés du public et du privé, c'est le moment !

Les succès des 13, 25 mai et 3 juin nous ouvrent la possibilité de faire
reculer vraiment le gouvernement sur tous ses projets.

 Allons-y ! Généralisation de la lutte et des actions :

Vendredi 6 juin : Manifestation Interprofessionnelle - 10 h00
Rendez-vous 4 routes de La Courneuve(métro et tramway 8 mai 45) en direction St DENIS, Sous-Préfecture


Dax : jeudi5, 7h30 : distribution de tracts au rond-point de St Paul
8h00  : distribution de tract et filtrage de la circulation au rond-point des quatre chemins à St Vincent de Paul
11 H : pique-nique devant la mairie de Dax et AG
13h30 : blocage des DEUX ponts de Dax pendant 1H30 : DAX VILLE BLOQUEE
15h15 : marche-manif vers la gare + mini manif DANS la gare.

18H  : AG Interpro


La Réunion

Répression brutale des manifs.


La Rochelle : Le siège du Medef de la Rochelle a été ravagé jeudi matin par un incendie qui s'est déclenché lorsque des manifestants ont allumé des pneus contre la façade de l'immeuble, a-t-on appris auprès des pompiers. 1.000 à 1.500 personnes participaient à la manifestation.


Le Havre :

COMMUNIQUE DES UL-CGT, CGT-FO, de la FSU, de l’UNSA et de Solidaires G 10 du Secteur du Havre

 Ce mardi 3 juin a été marqué par une énorme mobilisation populaire contre la politique de régression sociale du gouvernement Raffarin. 90 000 manifestants dans toute la Seine maritime, plus de 30 000 au Havre, de nombreuses entreprises du privé ont arrêté le travail et les salariés du privé et du public se sont retrouvés unis dans la rue.

Le gouvernement commence à prendre la mesure de ce puissant mouvement. Il réagit en tentant de diviser les personnels de l’Education Nationale des autres salariés en promettant des négociations mais en réaffirmant qu’il ne veut rien céder sur le fond. Cet aveu de faiblesse doit être pour tous un encouragement à amplifier l’action dans tous les secteurs.

 Les UL CGT, FSU, CGT-FO, UNSA, et Solidaires G10 soutiendront toutes les initiatives de reconduction de la grève et appellent les salariés à se réunir dans tous les secteurs pour en discuter.

Jeudi 5 juin, les unions départementales appellent à une journée de grève avec des actions fortes. Elle devra être encore plus massive que celle du 3 juin. Au Havre, nous bloquerons la ville et le port, pour montrer au gouvernement notre volonté de bloquer ses réformes anti-sociales. A 18 H se tiendront à Franklin deux commissions sur les retraites et la décentralisation pour informer la population de la réalité des propositions gouvernementales, suivies d’un grand meeting à 20 H avec la participation de toutes les organisations syndicales.

 -  pour le retrait du plan Fillon, pour construire une véritable réforme sociale reposant sur une autre répartition des richesses

-  pour le maintien de la retraite à 60 ans, à taux plein sur la base de 37,5 annuités pour tous, privé/public

-  pour l’abrogation des décrets Balladur de 93

-  pour le maintien des codes de pension et des régimes spéciaux

-  contre les fonds de pension

-  pour le retrait des mesures de décentralisation

-  contre le démantèlement des services publics

Le gouvernement nous a donné encore rendez-vous le 10 juin avec le dépôt du projet de loi sur les retraites au parlement.

Les UL CGT, FSU, CGT-FO, UNSA, et Solidaires G10 appellent les salariés à continuer et à amplifier la mobilisation jusqu’à la satisfaction des revendications.


Plus de 20000 manifestants dans les rues du Havre le mardi 3 juin.
Le cortège des manifestants réunissait de nombreux grévistes du secteur privé (, Fouré-Lagadec, Sidel, Hispano-Suiza, Ato, des Dockers, ...) .



Lyon : Manif du 03/06 : environ 30 000 personnes (mes estimations, qui concordent avec celles des syndicats), minimum.

Fait nouveau les cortèges cgt se transforment en cortèges unitaires d'entreprises (jusqu'à maintenant c'était le cas uniquement pour les établissements scolaires), suivis d'un minuscule cortège fo et idem cfdt (cfdt oppositionnelle au niveau départemental donc présente en manif).

Les slogans "public -privé unité" et "grève générale" étaient dominants. Il y a une "pêche" qui n'était pas là au début du mouvement.

Présence de plusieurs boîtes du privé : RVI, CIAPEM, rhodia belle étoile.


St-Etienne : Le matin du 4 juin à l'issu d'un rassemblement devant le siège du MEDEF à St-Etienne 300 à 400 manifestants ont pris d'assaut les bureaux patronaux, ont fait exploser à coup d'extincteur leur porte coffre-fort et dévasté leurs bureaux.


Marignane : actions de parents pour occuper des écoles (Marignane) ou des collèges (Gignac).


Marseille : Après l'échec de la reconduction le 4 et 5, la CGT Poste appelle à la grève le 10 juin pour 24 heures pour reprendre la grève le 12 afin d'organiser la grande manifestation locale du 12 qui s'achèvera par un grand meeting au stade vélodrome avec Thibault, Blondel et Aschieri.

Les entreprises du privé étaient aussi nombreuses que le 26 en grève et dans la rue mais peu se sont lancées dans la reconduction étant donnée l'absence de tout appel confédéral.

Les dockers, la SNCM et la marine sont encore en grève.

Les transports en communs marseillais restent en grève reconductible.

Les routiers ont fait des « opérations escargots ».


Miramas (Bouches-du-Rhône) : jeudi 5 juin 2003, Cheminots, enseignants, grévistes du public comme du privé, nous avons
décidé de mener des actions d'éclat pour nous faire entendre et nous bloquons ce matin les deux principaux ronds-points de la ville", a expliqué Joël Nodin de Sud-Rail, selon lequel environ 400 personnes étaient réparties aux deux carrefour, à l'appel de la CGT, Sud, l'UNSA, FO et la FSU.

La veille, les grévistes de Miramas avaient déjà bloqué un rond-point pendant quelques heures.


Pau : 5 juin (AFP) - Le siège du Medef à Pau a été saccagé jeudi à la mi-journée par quelques dizaines de manifestants, lors d'un défilé organisé par plusieurs syndicats, contre la réforme du système des retraites, a-t-on appris de source policière.

Une vitrine du local a été brisée, et photocopieuses, ordinateurs et bureaux ont été renversés.
La manifestation a réuni quelque 1.500 personnes, selon la police et les organisateurs.


D'autres manifestations ont eu lieu ailleurs dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Le péage de Biriatou a été bloqué durant plusieurs heures dans le sens Espagne-France par environ 200 manifestants.

Tôt dans la matinée,
d'autres manifestants avaient investi les centres postaux de la côte basque : Bayonne, Biarritz, Anglet et Saint-Jean-de-Luz, perturbant la distribution du courrier.


Paris : vendredi 06 juin, 7h30 distribution de tracts à la gare routière de la Défense.

Tract qui appelle les salariés du privé à venir discuter avec les grévistes à 12h sur le parvis de la Défense


BNF : 24 jours de grève, un record pour la BNF. Il s'agit d'une grève minoritaire (pas plus d'une centaine de grévistes tous les jours sur 1 000 agents), mais qui pertube le fonctionnement de notre établissement, surtout lors des grandes manifestations. La nouveauté, c'est que lundi dernier, la direction de la BNF a fait intervenir la police pour évacuer calmement le piquet de grève filtrant (laissant entrer les collégues non-grévistes, mais pas les lecteurs)


Rennes : AG interpro vendredi 6 juin 15 salle de la Cité

Un rassemblement pour permettre des échanges d’expériences entre les secteurs en lutte eb vue de la généralisation de la grève.


St-Ouen : Depuis lundi soir, 200 salariés en grève tournante se relaient pour occuper jour et nuit le portique sur la Seine, par lequel Alstom expédie ses transformateurs par voie fluviale. C’est un transformateur destiné à la centrale nucléaire de Koeberg en Afrique du Sud qui se trouve ainsi bloqué sur le quai, en même temps que la barge d’un affréteur hollandais chargée d’acheminer ce transformateur vers le port d’Anvers. Dès la première nuit de blocage, la Direction invoquait une perte de 120 000 euros du fait du retard ainsi occasionné. De nuit comme de jour, les différents directeurs de l’établissement ont défilé sur le site du portique, souvent flanqués d’huissier, pour lever le blocus. En vain.

Ce matin même à Lyon, les élus du Comité Central d’Entreprise d’Alstom T&D tiennent la deuxième réunion avec la Direction Générale sur le plan " social " qui devrait accompagner la suppression de 105 emplois de l’établissement TSO de Saint-Ouen. Cette réunion fait suite à une première réunion de négociation tenue la semaine dernière à Saint-Ouen. La Direction avait alors fermé les portes à plusieurs aménagements des mesures d’âge demandées par les 4 organisations syndicales du site (CGT-CFDT-FO-CGC) afin de limiter les licenciements prévus par la Direction : au moins 75 licenciements dont 27 de salariés de plus de 50 ans.

Hier et jusque tard dans la nuit, sur le site du portique, les salariés d’Alstom TSO Saint-Ouen ont reçu l’appui de dizaines de salariés extérieurs à l’établissement : des délégations de l’usine Alstom SIF située sur le même site (Division ferroviaire), de Rateau La Courneuve, des enseignants et postiers en grève. Ils entendent bien ne pas lâcher l’affaire tant que la Direction ne modifie pas significativement sa position, notamment en élargissant les mesures d’âge pour les salariés de plus de 50 ans (160 au total sur l’établissement).


Toulon

le 04 juin à Toulon, nous avons bloqué l'inspection académique ! (150 à 200 personnes). Les CRS et flics étaient là avant nous bien sûr ! Ils nous ont laissé "jouer" un moment (de 7h00 à 10h00), puis nous ont délogé de notre sitting bloquant !

tout aurait pu bien se passer si un ou deux gros c... de CRS (regards plein de haine et vide d'intelligence) n'avaient pas trainé une fille par terre par les pieds, et agi violemment sur une autre fille (légère et non agressive !) !

Malheureusement, les journalistes contactés étant plus ou moins en grève, ils n'ont pas pu couvrir l'évennement, et l'un des notres qui avait pris des photos s'est vu courser et confisquer la pellicule ! !


Toulouse

C'est aux entrées de la ville, en une vingtaine de points, que des groupes de 100 à 200 manifestants ont rencontré de 07H00 à 11H00 le flot des automobilistes, les dissuadant d'entrer en ville, à force d'entonnoirs, chicanes, parfois même de plots renvoyant la circulation sur le périphérique. Le tout dans une ambiance plutôt bon enfant, avec des automobilistes sympathisants ou résignés, plus rarement coléreux.

"L'objectif est atteint, nous sommes en train de montrer qu'on n'existe pas seulement pour déposer un bulletin dans l'urne, mais tous les jours par notre travail, et quand nous arrêtons et que nous investissons la rue nous pouvons freiner l'économie", déclare l'organisateur d'un des barrages, Georges Lorente, représentant syndical CFDT de Motorola, fier de représenter le privé et de parler au nom de la CFDT contre son secrétaire général François Chérèque.


Déclaration de L’Union Départementale CGT Isère


Offensifs et déterminés pour gagner


Le temps fort de mardi 3 juin, a marqué un niveau de mobilisation sans précédent en Isère. 82 000 salariés du public et du privé ont manifesté en Isère pour s’opposer à la réforme Fillon.

De fortes mobilisations et mouvements de grève ont eu lieu dans un grand nombre d’entreprises du public et du privé. Une 1ère liste non exhaustive d’entreprises présentes donne une indication de l’ampleur de la mobilisation.

Fédéral Mogul 80 % de grévistes, Ascometal 80%, Caterpillar entre 30 et 40 %, HP 20%, Teisseire 95%, Raymond 60%, Bonmartin 60%, Alsthom Neyrpic 30 %, Schneider 30 % avec des pointes à 40 % dans plusieurs unités.

S’ajoutent des participations fortes à Revex, Thales TIV, Thales LCD, Thomson, Caterpillar Grenoble et Echirolles, ST Microelectronics, Tico, Atral, SGL/technic, Otis, Calor, Valéo, Drevet, Tecumseh, CEGELEC, des arrêts de productions à ATOFINA et sur la plate-forme chimique de Pont de Claix, dans l’action sociale à l’APASE, le CODASE, l’AFIPAIM, dans les maisons de retraites, la mutualité, les cliniques privées, une bonne quinzaine d’associations de l’action sociale, et d’innombrables salariés de petites entreprises, des services et du commerce venus participer aux manifestations.

La mobilisation est forte dans l’ensemble de la fonction publique, dans l’éducation nationale mais aussi à la DDE, chez les Territoriaux de Grenoble, Fontaine, Pont de Claix, à Saint Martin d’Hères et Echirolles entre 70 et 80 % de grévistes, à La Poste 60% à Lionel Terray, 75 % pour les salariés de jour, et 80% pour ceux de nuit, au centre de tri, 53 % au CRSF.

Une mobilisation identique au plus haut niveau de 95 à la SNCF avec une pointe à 88 % chez les conducteurs à Grenoble. Plus de 50 % à GEG, très forte mobilisation à EDF, au Trésor, aux Impôts, importante à l’Hôpital Nord et Sud, massive au CHS de Saint Egrève

Le plus souvent dans ces secteurs les salariés décident la reconduction de la grève, organisent les rendez-vous de manifestations de ce jeudi 5, et se joignent à l’appel national interprofessionnel du 10 juin, jour de l’ouverture du débat à l’Assemblée Nationale.

La Généralisation de la Grève et de l’Action quoi qu’en dise le gouvernement se construit, s’amplifie, et s’inscrit dans la durée.

Ce qui est à l’ordre du jour c’est que le gouvernement retire ces mesures désastreuses pour le monde du travail, d’en finir avec la réforme Balladur, de revenir à l’équité public-privé qui était la règle avant cette réforme.

Ce qui est à l’ordre du jour c’est que des négociations s’ouvrent réellement sur la base des propositions alternatives formulées par les organisations syndicales.

La CGT, 1ère organisation syndicale du pays assume ces responsabilités et appelle les salariés à continuer d’agir dans la grève et l’action partout avec l’objectif de gagner.

Le 4 juin 2003


Etendre la grève reconductible

pour gagner !


Cette semaine va être déterminante pour l'avenir des droits sociaux en France. La question n'est pas de savoir si les travailleurs sont assez motivés pour organiser une puissante grève interprofessionnelle et reconductible. Depuis plus d'un mois la multitude de grèves et de manifestations a démontré notre résolution et notre combativité. Par contre il faut que dès le 3 juin cette révolte arrive à se coordonner à travers tous les secteurs. Chaque profession se sent prête mais regarde autour d'elle d'une façon parfois hésitante à cause du manque d'information.

Cette confiance collective n'est pas totale pour la simple raison que depuis un mois les bureaucraties syndicales font tout leur possible pour isoler les secteurs en lutte. Une confédération syndicale a pour principale fonction de coordonner tous les secteurs, en commençant par donner des informations sur les luttes en cours. Rien de tout cela n'est fait, bien au contraire !


Nous devons donc faire savoir que la grève reconductible dans l'Education Nationale, après plus d'un mois, est toujours très forte. De très nombreux hôpitaux, centres de tri, centres des impôts, de la DDE, …. sont eux aussi massivement en grève depuis plusieurs jours. Au moins 15 centres EDF sont eux aussi en grève reconductible, certains ayant choisi de passer les tarifs de jour en tarif de nuit. La quasi totalité des fédérations CGT, FO, SUD des services publics appellent à la reconduction de la grève pour le 4 juin. Des centaines de sections d'entreprises privées appellent aussi à la lutte pour le 3 juin, ce qui démontre que les travailleurs du privé sont nombreux à vouloir rentrer dans l'action.


Voter la reconduction le 4 juin

Mercredi matin, non seulement le mouvement doit se construire dans la durée mais il doit se fortifier et s'étendre. Se fortifier tout d'abord en faisant participer un maximum de salariés aux actions et aux prises de décisions. C'est la fonction des comités de grève, associant les élus des Assemblées Générales de grévistes et des représentants syndicaux. Ces comités peuvent ensuite se mettre en contact avec ceux des autres professions afin de gérer démocratiquement la grève au niveau local et national. Cela permet aussi d'éviter la trahison de certains appareils syndicaux et de définir nous mêmes nos revendications.

Mais ces comités de grève doivent aussi organiser les salariés dans les actions de tous les jours et dans la mise en place de délégations en direction des autres entreprises. Contrairement à décembre 1995, où les entreprises privées s'étaient limitées à apporter leur sympathie au mouvement, actuellement des millions d'ouvriers et de travailleurs veulent s'opposer activement à l'offensive gouvernementale (attaques contre l'assurance vieillesse et maladie, contre les services publics et les diplômes nationaux, vagues de licenciements,…). La grève doit être l'occasion de reconstruire un mouvement syndical dans les entreprises privées. Nous devons aider en envoyant des délégations en direction des entreprises privées.


Pour faire l’unité avec le secteur privé, les Assemblées Générales doivent défendre les régimes spéciaux mais aussi les intérêts des travailleurs des autres secteurs : Retrait du Plan Fillon, Retrait des ordonnances Balladur de 1993, 37,5 pour tous, Non à la Décentralisation, Création d’une caisse contrôlée par les syndicats de financement de la reprise par les salariés des entreprises fermées ou délocalisées.


La meilleure défense c'est l'attaque

Ces dernières semaines les débats politiques se sont multipliés dans les entreprises et dans les quartiers. Les salariés s'informent davantage…et prennent progressivement conscience de la propagande qui nous est imposée depuis des années pour nous faire avaler la pilule et nous faire accepter la fin des acquis sociaux. Oui, les richesses ne cessent de progresser et il n'y a donc aucun problème de financement des retraites ou de l'assurance maladie !


Il faut simplement que la part consacrée aux salaires (entre autre les cotisations sociale versées par les patrons) augmente pour financer la Protection sociale. Mais pour que cette Protection sociale soit garantie et renforcée il faut revoir son mode de gestion. Les Caisses (retraites, maladie, chômage, familiales, accident du travail) doivent être gérées exclusivement par des élus des travailleurs. C'est la seule façon d'empêcher le patronat et les gouvernements de saboter les Caisses de l'intérieur.

Il faut également établir une loi de financement qui augmente automatiquement les cotisations en fonction des besoins de financement. C'est une garantie pour que notre salaire indirect (les allocations) soit consolidé.


Le CSR produit un bulletin de grève régulier que vous pouvez consulter sur http://perso.wanadoo.fr/csr

 kaou

 


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