25 avril 2001

 

1er mai 2001
Tous ensemble, solidaires
des travailleurs en lutte
contre les plans de licenciements
des monopoles

    Ce 1er mai, journée internationale de lutte de la classe ouvrière, est placé en France sous le signe de la mobilisation ouvrière et populaire contre les plans de licenciements et de restructuration des grands groupes monopolistes. Les uns après les autres, ils annoncent des centaines de suppressions d'emplois sur fond de bénéfices en hausse pour la plupart d'entre eux. Le "retour sur investissement" à deux chiffres est le critère impératif qui décide du sort de millions d'hommes et de femmes exploités par ces monopoles dans le monde entier.
    La résistance au diktat des monopoles s'organise. Trop c'est trop ! Les discours sur la fatalité des suppressions d'emplois pour cause de rentabilité insuffisante, de mise en concurrence des travailleurs, ne passent plus.
    En un an, il y a eu Millau et le début d'un vaste mouvement populaire contre la mondialisation et la marchandisation de toutes les activités humaines. Il y a eu Cellatex, où des ouvriers ont recouru à une forme de violence - la menace de faire sauter l'usine - pour s'opposer à la violence brutale, "légale" du capital qui les jette à la rue. D'autres s'en sont inspirés par la suite. Il y a eu la manifestation du 6 décembre à Nice, contre l'Europe des monopoles, celle du 25 janvier, pour la défense des retraites et les "37 ans et demi", pour citer quelques uns des temps forts de la mobilisation ouvrière et populaire. Mais il faut aussi parler de la remise en cause du modèle d'agriculture capitaliste imposé par les grandes firmes agro-alimentaires et la grande distribution, responsable de l'ESB, de la "mal-bouffe" faisant appel aux OGM. Il y a aussi les sales affaires de la "Françafrique", synonymes de corruption à grande échelle, de ventes d'armes et de trafics en tous genres qui alimentent des guerres faisant des milliers de victimes en Afrique.
    Ce sont autant de dossiers d'accusations d'un système qui passe de l'euphorie - la frénésie boursière autour des entreprises de la "nouvelle économie" - aux prévisions les plus sombres - stagnation, récession - justifiant de nouveaux licenciements, de nouvelles coupes sombres dans les budgets sociaux, une précarité accrue, etc.
    Tous les sommets internationaux des décideurs économiques et politiques sont la cible d'une contestation qui se radicalise, notamment de la part des jeunes. Le mouvement ouvrier et populaire combine les formes de lutte ; il se réapproprie la rue, franchit les frontières. Ceux qui défilent savent qu'ils ont le soutien de millions d'autres.
    C'est cet état d'esprit qui explique aujourd'hui le succès du boycott des produits Danone. Peu importe de savoir si le chiffre d'affaires du groupe s'en ressent ; l'important, c'est le fait que cette forme de mobilisation populaire permet à chacun de se solidariser avec la lutte des travailleurs de LU. Elle fait prendre conscience au plus grand nombre de l'ampleur de ce monopole qui, sous ses différentes marques, est massivement présent sur les rayonnages des grandes surfaces et renforce du même coup la colère contre sa politique du profit maximum, au dessus de toute autre considération. Aujourd'hui, c'est Danone qui est dans le collimateur, mais personne ne se berce d'illusion sur Nestlé ou tout autre concurrent, d'autant que Danone cultivait précisément l'image d'entreprise " à visage humain" et "citoyenne".
    Le gouvernement, la majorité parlementaire sont interpellés. Dans la "majorité plurielle", la direction du PCF ébranlée par les mauvais résultats des municipales, réclame une "véritable politique de gauche". Le gouvernement Jospin, en fidèle gestionnaire du système capitaliste-impérialiste, veut en rester aux mesures qui "durcissent" les règles en matière de licenciements. Mais l'exigence ouvrière et populaire qui monte est celle de l'interdiction pure et simple des licenciements dans les entreprises qui dépendent des grands groupes et l'arrêt des subventions et des aides diverses que leur versent l'Etat et les collectivités locales.
    Nous soutenons ces exigences politiques qui peuvent rassembler largement, unir la classe ouvrière et les larges masses populaires dans la lutte politique contre les monopoles, l'Etat et les institutions nationales et internationales à leur service.

    En ce 1er mai, la classe ouvrière et les masses populaires de tous les continents vont se rassembler sous la bannière de la lutte contre le diktat des monopoles, de leurs institutions internationales tel le FMI, la Banque mondiale, l'Union européenne, etc. Du Burkina Faso à la Turquie, d'Equateur à la Corée du Sud, ils seront des millions à braver la répression policière, à exprimer leur rejet de ce monde dominé par une poignée de possédants qui condamnent la multitude à la misère, à la faim et qui fomentent les guerres.
    Notre solidarité va tout particulièrement au peuple palestinien en lutte pour ses justes droits nationaux contre un pouvoir israélien qui s'enferme dans une politique sioniste frénétique mettant en danger tous les peuples de la région.
    Nous saluons les partis et organisations marxistes léninistes du monde entier qui luttent pour les idéaux de libération nationale et sociale, pour la révolution et le socialisme.

Tous ensemble contre le diktat des monopoles
Pour la solidarité internationale des peuples


Le 25 avril 2001
Le comité central du Parti Communiste des Ouvriers de France


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On se lève tous ensemble contre Danone.

Bilan des élections municipales. La crise dans l'agriculture. Nouvelle guerre dans les Balkans, etc.

Rendez-vous du courant syndical de classe :

Les 22, 23 et 24 juin à Bourges, pour la

7ème Rencontre Internationale

de syndicalistes.

" La lutte nationale du peuple palestinien, mieux en connaître les enjeux, pour mieux la soutenir "

Dossier la Forge, novembre 2000, 15 F

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