21 novembre 2000

 

Semaine de soutien aux prisonniers politiques du 9 au 20 décembre à Paris

    Pour le rapprochement territorial des 119 prisonniers politiques Basques, Bretons, et Corses dispersés dans 28 prisons françaises En 1981 la Cour de Sûreté de l'Etat et le Tribunal permanent des forces armées, tribunaux d'exception, ont été supprimés. Depuis, il n'y a plus, officiellement. de prisonniers politiques en France. Mais, en 1986 une loi dite « antiterroriste » est votée, elle est immédiatement condamnée par la FIDH et qualifiée de « porte ouverte à l'arbitraire » : en effet un corps de police spécial est créé (DNAT), sous l'autorité du ministère de l'intérieur; la garde-à-vue est prolongée de deux à quatre jours et les dossiers sont confiés à une magistrature spécialisée tant au niveau de l'instruction que des tribunaux. L'incarcération systématique des détenus en région parisienne et le classement en DPS (détenu particulièrement surveillé) sont ainsi justifiés. Que se soit en détention préventive ou après leur condamnation, les prisonniers relevant de cette magistrature d'exception sont séparés les uns des autres et éloignés géographiquement de leurs familles. Cette situation brise les liens des prisonniers avec leur environnement social et culturel d'origine, et conduit à leur isolement psychologique. Les familles et les proches sont eux aussi condamnés : souffrances liées à l'éloignement ; dépenses lourdes en frais de déplacement; risques accrus (accidents), etc. Ces conditions entravent également le travail des avocats pour assurer leur défense. Malgré les résolutions des Nations Unies et du Conseil de l'Europe qui préconisent le rapprochement: l'application de l'article D 402 du code de procédure pénale qui impose de « veiller au maintien et à l'amélioration des relations des détenus avec leurs proches « est systématiquement déniée aux détenus politiques. Nous appelons à la fin de cette politique par le respect des droits fondamentaux dont celui du rapprochement territorial. La situation des prisonniers basques, bretons et corses démontre qu'il existe des conflits politiques au Pays Basque, en Bretagne et en Corse. La stratégie répressive menée par l'Etat français n'a mené qu'à l'impasse. Seule une solution politique par les voies du dialogue permettra de résoudre ces conflits.

La répression n'est pas une solution !

Comité Euskadi (Comité de soutien au peuple Basque)
Lokarria(Comité de soutien au peuple Basque)
Comité de Défense des Prisonniers Politiques Bretons (Paris)
Comité Anti-Répression Corse

A Noter : Concert exceptionnel de l'Arcusgi et de l'Albinu le 20 décembre à Bourg-le-Reine en faveur des prisonniers politiques.

 

 

Retour en AG

Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou : http://www.cs3i.fr/abonnes/do
ou : http://vlr.da.ru
ou : http://hlv.cjb.net