23 mai 2007

Original in english : http://news.independent.co.uk/fisk/article2573297.ece

Or click here if the link is dead

Fatah al-Islam et Nahr el-Bared

La route de Jérusalem (en passant par le Liban)

Robert Fisk - The Independent

    À propos de la "guerre" contre le Fatah al-Islam au camp de réfugié-e-s palestiniens de Nahr el-Bared près de Tripoli au Liban. Et DESTRUCTION de cet article par do : Omar al-Bakri, la source de Robet Fisk, est un agent provocateur au service de l'impérialisme américain.

http://mai68.org/ag/1167.htm
http://cronstadt.org/ag/1167.htm
http://kalachnikov.org/ag/1167.htm
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=1663

    Inspiré par al-Qaïda, un groupe d’activistes jusqu’ici peu connu se trouve derrière la flambée de violence sanglante qui a fait un tas de morts.

    Ils sont arrivés au Liban l’été dernier, alors que le monde regardait Israël massacrer ce petit pays, dans sa vaine tentative de détruire le Hezbollah. Mais les hommes qui ont monté leur petite entreprise infâme dans le camp de réfugié de Nahr el-Bared (certains étant des combattants de la guerre d’Irak, d’autres venant du Yémen, de la Syrie ou du Liban lui-même) étaient beaucoup plus dangereux que ce que l’Amérique et Israël pensaient qu’était le Hezbollah. Ils étaient venus, ont-ils dit aux quelques journalistes peu nombreux qui se sont donnés la peine de les dénicher, "pour libérer" Jérusalem, parce que "libérer notre territoire est un devoir sacré gravé dans le Coran".

    Que les hommes du Fatah al-Islam croient que la route de Jérusalem passe par la ville libanaise de Tripoli et pourrait être regagnée en tuant près de 30 soldats libanais - un grand nombre d’entre eux sont des Musulmans sunnites comme eux, dont quatre ont été décapités, apparaît-il maintenant - était l’un des signes les plus bizarres d’une organisation, alors qu’elle nie faire partie d’al-Qaïda, qui a clairement de la sympathie pour les "frères" qui servent les idées d’Oussama ben Laden !

    Hier soir, leurs bandits armés dans Nahr el-Bared ont proposé un cessez-le-feu aux soldats libanais qui les encerclaient, après que des médecins aient plaidé pour une trêve au cours de laquelle les morts et les blessés seraient dégagés des rues. C’était une idée tout aussi étrange de la part d’un groupe qui, seulement 24 heures auparavant, avait promis d’ouvrir "les portes de l’enfer" sur tout le Liban et de "tirer jusqu’à leur dernière balle" si l’armée n’arrêtait pas le feu. La nature de leur politique est toutefois moins sinistre que leur sauvagerie. Au moins deux d’entre d’eux, apparaît-il maintenant, se sont fait sauter dans Tripoli, dimanche dernier, en tirant sur leur ceinture d’explosifs, après avoir pris des otages civils.

    L’un des survivants se souvient qu’un membre du Fatah al-Islam en train de mourir a passé ses derniers instants à lui lire le Coran. Cette organisation - nous ne savons toujours pas s’ils avaient 300 hommes en armes à leur disposition - a clairement trouvé de l’inspiration dans la fameuse déclaration d’Ayman al-Zawahiri, numéro 2 d’al-Qaïda, selon laquelle la Palestine est proche de l’Irak et, donc, que "les guerriers devraient porter leur guerre sainte aux frontières de la Palestine". L’une de ces frontières, évidemment, est la frontière libano-israélienne. L’année dernière, Chaker al-Absi a déclaré à des journalistes libanais que son mouvement "était fondé sur le Coran et la loi sainte" et que c’était un "mouvement réformateur créé pour amener la fin de la corruption et brandir dans le ciel au-dessus Jérusalem une bannière disant ’Il n’y a de Dieu que Dieu’."

    Et il ajouta que "nous ne sommes ni les alliés d’un régime ou d’un groupe qui existe sur cette terre." Absi, devrait-il être ajouté, est recherché en Jordanie pour le meurtre d’un diplomate américain. Rien de moins qu’un personnage comme Omar al-Bakri - expulsé de Grande-Bretagne il y a plus d’un an - a décrit le Fatah al-Islam comme "bel et bien la carte maîtresse de la Syrie".

    Si cela est vrai, alors la Syrie va devoir expliquer comment ce groupe a aussi revendiqué deux attentats à la bombe à Beyrouth le week-end dernier, dont l’un a tué une chrétienne d’âge mûr. L’armée libanaise le soupçonne aussi d’avoir placé en début d’année des bombes dans des bus du secteur chrétien d’Ain Alak.

    Mais pourquoi Tripoli ? Et pourquoi maintenant ? Eh bien ! Il y a, bien sûr, le Tribunal imminent des Nations-Unies pour juger ceux qui ont tué l’ancien Premier ministre Rafik Hariri.

    Était-ce la Syrie ? Mais les reportages au Liban sont de plus en plus théâtraux à mesure qu’ils répètent : Que le Fatah al-Islam est financé par les deux fils de Ben Laden, Saad et Mohamed ; Que deux des bandits armés à Tripoli étaient les frères d’un Libanais d’Akkar - qui se trouve aussi au nord du Liban - et qui a été arrêté en Allemagne l’année dernière, accusé de placer des bombes dans des trains ; Que parmi les morts à Tripoli il y avait aussi un Bangladais et un Yéménite.

    Nous sommes certains que l’un des morts - peut-être deux - est le fils d’un Libanais de 60 ans, Darwish Haity, qui habite Sidon. Ce dernier a conscience que son fils Ahmed est mort et il craint que Mahmoud Haity ne fît partie de ceux qui se sont battu jusqu’à la mort dans l’immeuble de Tripoli. "Mes enfants ne sont pas comme ça", aurait dit leur père. "Le Fatah al-Islam les a dupés et en a fait des criminels." Ahmed Haity était marié et père de trois enfants.

    La ville de Sidon, elle-même, est le foyer du plus grand camp au Liban, Ein el-Helveh, d’où au moins 20 Palestiniens sont partis commettre des attentas-suicides en Irak contre les soldats américains. Un mouvement musulman sunnite de Tripoli se vante d’en avoir envoyé "au moins" 300. Et Ein el-Helveh revendique une palette de petits groupes islamiques, comme l’Isbat al-Ansar qui s’est dissous lorsque son leadership a fondé Isbat al-Noor - "La Communauté de l’Illumination" -, dont le chef a été assassiné, pense-t-on, par une faction de l’OLP.

    Si ces querelles palestiniennes fratricides semblent lassantes, on devrait se rappeler qu’un grand nombre trouve son origine dans la guerre civile libanaise, lorsque l’OLP d’Arafat a combattu dans le camp musulman contre la milice chrétienne maronite.

    Quand les soldats libanais ont arrêté le Yéménite Moamar Abdulhah al-Awami, en 2003 à Sidon, et qu’ils l’accusèrent de faire partie d’un complot pour faire sauter un restaurant McDonald, Awami - qui utilisait "Ibn al-Shahid" (Fils du Martyr) comme nom de guerre - affirmait avoir rencontré trois agents d’al-Qaïda à Ein el-Helveh. Plusieurs fondamentalistes libanais, impliqués dans une bataille contre l’armée libanaise à Sir el-Dinniye, en 2000, ont rejoint un groupe palestinien, connu sous le nom de Jund al-Shams (Soldat de Damas) et dont le chef, Mohamed Sharqiye, est arrivé à Sidon il y a 10 ans - et, ici, la boucle est bouclée - en provenance de ce même camp de Nahr el-Bared où le Fatah al-Islam s’est établi l’été dernier.

    Il est trop simple d’affirmer que ceci est l’œuvre de la Syrie. La Syrie peut avoir un intérêt à observer cette déstabilisation, voire assister ces groupes avec de la logistique - à travers son réseau de sécurité. Mais d’autres organisations pourraient y avoir trouvé un intérêt commun : les insurgés irakiens, par exemple, voire les Taliban, peut-être également des petits groupes des territoires palestiniens occupés. Voilà comment les choses marchent au Proche-Orient, où il n’y a rien qui ressemble de près ou de loin à la responsabilité - seulement une communauté d’intérêts. Peut-être les Américains auraient-ils appris quelque chose à ce sujet s’ils n’avaient pas insulté les Syriens, il y a deux ans, en les accusant d’autoriser les combattants à entrer en Irak - à partir duquel moment, les Syriens cessèrent toute coopération militaire et de renseignement avec les États-Unis.

    Interviewé en début d’année, un autre chef du Fatah al-Islam, qui se fait appeler "Abou Mouayed", a insisté pour dire : "nous ne sommes pas en contact avec d’autres Islamistes... nous n’en sommes pas au point de recruter des combattants, mais ceux qui veulent travailler avec nous et lutter contre les Juifs sont les bienvenus". Celui-ci a aussi menacé d’attaquer la force onusienne élargie au Sud-Liban, qui est dirigée par des généraux de l’Otan. A ce moment-là, les officiels de l’OLP à Nahr el-Bared affirmaient qu’ils "gardaient l’œil" sur le Fatah al-Islam. Mais au cours de ces deux derniers mois, leur regard s’est clairement égaré.

    Il s’avère que l’armée et la Force de Sécurité Intérieure - une version soft d’unité de police paramilitaire - ont attrapé 11 de ces bandits armés avant qu’ils ne réussissent à mettre fin à leurs jours. Ceux-ci sont à présent sous interrogatoire (un processus qui ne sera définitivement pas tendre, bien qu’un de ces hommes aient été sérieusement blessé). Des photographes ont réussi à prendre des clichés de l’un des hommes capturés, au moment où il était attrapé par des soldats après avoir tué un de leurs camarades. Mais se peut-il que ces guerriers fiers - vicieux - parlent, alors qu’ils sont tous prêts à mourir ?

    L’armée, elle-aussi, a ses sentiments. Il apparaît qu’environ la moitié de ses morts sont des Musulmans sunnites et beaucoup d’entre eux viennent du Nord-Liban.

    C’est la partie du pays où les vendettas ont souvent été une caractéristique de la colère sociale et, une fois les batailles terminées à Nahr al-Bared, il y aura des familles qui chercheront coûte que coûte à venger leurs fils et maris disparus, en particulier ceux qui auront été conduit à la mort avec une telle cruauté. En remontant en 2000 à Sir el-Dinniye, il n’y avait pas eu de meurtres de vengeance après l’assassinat de 11 soldats. Mais certains des bandits armés qui les ont tués il y a sept ans sont eux-mêmes à présent - et la boucle est de nouveau bouclée, ici - au camp Ein el-Helveh à Sidon.

    Le mouvement Fatah de l’OLP a appelé son homonyme "un gang de criminels" - sage précaution vue la fureur contenue des Libanais sur le fait que les Palestiniens aient autorisé que ce groupe soit créé dans le camp de réfugié du Nord. A Ein el-Helveh, l’OLP est dans la rue, assurant qu’il n’y aura pas de réapparition de ce problème, bien que l’un des Islamistes palestiniens, lundi dernier, ait tiré en l’air de colère à la mort de ses "frères" qui combattent l’armée.

    Cependant, si le siège de Nahr el-Bared se poursuit, il pourrait n’être pas si facile de contrôler les groupes palestiniens à Beyrouth et au sud du Liban. Et, ensuite, l’armée libanaise - qui préserve ici la paix de l’anarchie - sera encore un peu plus tendue.

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DESTRUCTION de cet article par do :

Voici la citation qui m’intéresse extraite du texte ci-dessus :

« Rien de moins qu’un personnage comme Omar al-Bakri - expulsé de Grande-Bretagne il y a plus d’un an - a décrit le Fatah al-Islam comme "bel et bien la carte maîtresse de la Syrie". »

Or, justement, la source (Omar al-Bakri) de Robert Fisk ne tient absolument pas parce que :

Omar al-bakri est un agent provocateur au service de l'impérialisme américain.

La preuve est ici :

http://mai68.org/ag/1166.htm

(Lire la REMARQUE de do en AG 1166)

Puisque Omar al-Bakri prétend que le Fatah al-Islam est "la carte maîtresse de la Syrie", c'est qu'en fait il est la carte maîtresse de l'impérialisme américain CONTRE la Syrie !

Je viens de relire l'article de Robert Fisk. Ce n'est pas le premier article de lui que je lis, loin de là. Mais en lisant celui-ci, j'ai comme l'impression très désagréable qu'il s'est fait acheter par les services secret américains. Ou bien est-il complètement con ? dans ce cas, je lui fais mes excuses ici-même pour l'avoir soupçonné d'intelligence (avec l'ennemi !)

Robert Fisk ignore ou veut nous faire ignorer que :

AL-QAÏDA EST AU SERVICE DE L'IMPÉRIALISME AMÉRICAIN !

L'Islamisme :

Après le passage de Lawrence d'Arabie, ce sont les Anglais qui ont installé le wahhabisme (islam radical) en Arabie Saoudite en livrant ce pays aux Saoud.

En Egypte, ce sont les Anglais puis les Américains qui ont financé les Frères Musulmans (contre Nasser).

En Afghanistan, ce sont les Américains qui ont financé (avec l'aide de l'Arabie Saoudite, grande alliée des USA), et armé, entre autre avec les fameux missiles Stinger, et entraîné militairement Ben Laden et les Islamistes pour virer les Russes. Même que les femmes afghanes doivent regretter l'époque russe avec la pilule et l'avortement libres et gratuits et le droit au divorce, au travail et aux études !

Nous savons tous que les familles Ben Laden et Bush ont des liens d'amitié et des liens financiers !

Ses militants de base ne le savent bien sûr pas, mais l'islamisme est LE faux ennemi de l'impérialisme américain destiné à récupérer (et à contrôler) chez les Arabo-musulmans tout ce qui est vraiment contestataire.

Al-Qaïda est la branche armée du faux ennemi de l'impérialisme américain.

Al-Qaïda est une branche secrète de la CIA.

Ma page sur le 11 sept est ici :

http://mai68.org/pages-speciales/911/911.htm

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ORIGINAL IN ENGLISH :

Robert Fisk : The road to Jerusalem (via Lebanon)

Inspired by al-Qa'ida, a hitherto little-known militant group is behind the outbreak of bloody violence which has left scores dead

Published : 23 May 2007

They came into Lebanon last summer when the world was watching Israel smash this small nation in a vain attempt to destroy the Hizbollah. But the men who set up their grubby little office in the Nahr el-Bared refugee camp, some of them fighters from the Iraq war, others from Yemen, Syria or Lebanon itself, were far more dangerous than America and Israel believed the Hizbollah to be. They had come, they told the few journalists who bothered to seek them out "to liberate" Jerusalem because "to free our territory is a sacred duty inscribed in the Koran".

That the men of Fatah al-Islam should believe that the road to Jerusalem lay through the Lebanese city of Tripoli and might be gained by killing almost 30 Lebanese soldiers - many of them Sunni Muslims like themselves, four of whom it now emerges had their heads cut off - was one of the weirder manifestations of an organisation which, while it denies being part of al-Qa'ida, is clearly sympathetic to the "brothers" who serve the ideas of Osama bin Laden.

Last night their gunmen in Nahr el-Bared offered a ceasefire to the Lebanese troops surrounding them after doctors had pleaded for a truce in which the dead and wounded could be cleared from the streets. It was an equally odd idea from a group which only 24 hours earlier had promised to open the "gates of hell" all over Lebanon and "shoot to the last bullet" if the army did not halt its fire. The nature of their politics, however, is less sinister than their savagery. At least two, it now transpires, blew themselves up with explosive belts in Tripoli on Sunday after taking civilians hostage.

One survivor recalled that a dying member of Fatah-al-Islam spent his last moments reading to him from the Koran.

The organisation - we still do not know if they have 300 armed men at their disposal - clearly took some inspiration from the famous declaration of al-Qa'ida's Ayman al-Zawahiri that Palestine was close to Iraq and that thus "warriors should take their holy war to the frontiers of Palestine". One of those frontiers, of course, is the Lebanese-Israeli border. Chaker al-Absi told Lebanese journalists last year that his movement "was founded on the Koran and holy law" and that it was a "reformist movement created to bring an end to corruption and to brandish in the sky over Jerusalem the banner which says 'There is only one God but God'."

And he added that "we are neither allied to a regime or any group existing on this earth." Absi, it should be added, is wanted in Jordan for the murder of an American diplomat. No less a figure than Omar al-Bakri - deported from Britain more than a year ago - has described Fatah al-Islam as "well and truly Syria's winning card".

If it is, then Syria will have some work explaining how the group also announced its responsibility for two bombings in Beirut at the weekend, one of which killed a middle-aged Christian woman. The Lebanese army suspect that it also placed bombs on buses in the Christian district of Ain Alak earlier this year.

But why Tripoli? And why now? Well, of course there's the imminent United Nations tribunal into who killed ex-prime minister Rafik Hariri.

Was it Syria? But reports in Lebanon become more dramatic the more they are repeated; that Fatah al-Islam is funded by Bin Laden's two sons, Saad and Mohamed; that two of the gunmen killed in Tripoli were brothers of a Lebanese man from Akkar - also in the north of Lebanon - who was arrested in Germany last year for allegedly plotting to put bombs on railway trains; that the Tripoli dead also included a Bangladeshi and a Yemeni.

Certainly, we know that one of the dead - possibly two - are sons of a 60-year-old Lebanese man from Sidon, Darwish Haity. He is aware that his son Ahmad is dead and fears that Mahmoud Haity was also among those who fought to the death in the Tripoli apartment blocks. "My children are not like that," the father was quoted as saying. "Fatah al-Islam fooled them and turned them into criminals." Ahmad Haity was a married father of three.

Sidon itself is home to the largest camp in Lebanon, Ein el-Helweh, from where at least 20 Palestinians set off to be suicide bombers against US troops in Iraq. One Tripoli Sunni Muslim movement boasts that it sent "at least" 300. And Ein el-Helweh boasts a set of tiny Islamic groups like Issbat al-Anssar which broke apart when its leadership founded Issbat al-Noor - "The Community of Illumination" - whose chief was assassinated, supposedly by a PLO faction.

If these internecine Palestinian disputes appear tiresome, it should be remembered that many have their origins in the Lebanese civil war, when Arafat's PLO fought on the Muslim side against Christian Maronite militia.

When Lebanese troops arrested Moamar Abdullah al-Awami, a Yemeni, in Sidon in 2003 and accused him of plotting to blow up a McDonald's restaurant, Awami - who used the nom de guerre "Ibn al-Shaheed" (son of the martyr) - claimed to have met three al-Qa'ida operatives in Ein el-Helweh. Several Lebanese fundamentalists involved in a battle against the Lebanese army in 2000 at Sir el-Dinniye, joined a Palestinian group known as Jund al-Shams (Soldier of Damascus) whose leader, Mohamed Sharqiye, arrived in Sidon 10 years ago - and here the story comes full circle - from the same Nahr el-Bared camp where Fatah el-Islam was established in the summer of last year.

It is too simple to claim that this is Syria's work. Syria may have an interest is watching this destabilisation, even - through its security networks - assisting these groups with logistics. But other organisations might have found common interest; the Iraqi insurgents, for example, even the Taliban, perhaps equally small groups in the Palestinian occupied territories. That's how these things work in the Middle East, where there is no such thing as responsibility - only a commonality of interests. Perhaps the Americans might have learnt something about this if they had not two years ago insulted the Syrians for allowing fighters into Iraq - at which point, the Syrians halted all military and intelligence co-operation with the US.

Interviewed earlier this year, another of Fatah al-Islam's leaders who called himself "Abu Mouayed", insisted that "we are not in contact with other Islamists... we are not at the point of recruiting fighters, but those who want to work with us and struggle against the Jews are welcome". He also threatened to attack the enlarged UN force in southern Lebanon which is run by four Nato generals. At the time, the PLO's officials in Nahr el-Bared claimed that they were "keeping their eye" on Fatah al-Islam. But sometime in the last two months, their gaze clearly wandered.

The army and the Internal Security Force - a mild version of a paramilitary police unit - appear to have caught 11 of the gunmen before they could kill themselves and they are now under interrogation (a process that is definitely not going to be mild, although one of the men was seriously wounded). Photographers managed to catch pictures of one of the captured men as he was grabbed by soldiers after one of their comrades had been killed. But is it likely that these fierce - vicious - warriors are going to talk when they were all prepared to die?

The army, too, has its feelings. About half of their dead appear to be Sunni Muslims, and many of them come from northern Lebanon.

This is a part of the country where revenge killings have often been a feature of social anger and once the battles at Nahr al-Bared are over, there will be families desperate to make up for the loss of husbands and sons, especially those who were done to death so cruelly. Back at Sir el-Dinniye in 2000, there were no revenge deaths after 11 soldiers were killed. But some of the gunmen who killed them seven years ago are now themselves - and here we go full circle again - in the Ein el-Helweh camp in Sidon.

The PLO's Fatah movement has called its namesake "a gang of criminals" - a wise precaution given the suppressed fury of the Lebanese that the Palestinians allowed the group to be created in the northern refugee camp. In Ein el-Helweh, the PLO are on the streets, ensuring that there is no recurrence, although one Palestinian Islamist did open fire into the air on Monday in anger at the death of his "brothers" who are fighting the army.

If the siege of Nahr el-Bared continues, however, it may not be so easy to control the Palestinian groups in Beirut and in the south of Lebanon. And then the Lebanese army - which is all that stands between peace and anarchy here - will be even further stretched.


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